Revue Communications
Présentation
Revue thématique semestrielle, Communications a été créée à l’automne 1961 par Georges Friedmann, Roland Barthes et Edgar Morin. Devenue une publication de référence sur l’étude des communications de masse et les analyses sémiologiques en France, elle a rapidement acquis un rayonnement international. Depuis les années 1980, elle a élargi ses thèmes aux questions anthropo-sociales. Elle publie des articles inédits de scientifiques renommés comme de jeunes chercheurs, en ouvrant des pistes de recherche nouvelles et en privilégiant une transdisciplinarité exigeante. Plus de 1500 contributions sont désormais directement accessibles. Avec, parmi bien d’autres, des articles de Theodor W. Adorno, Philippe Ariès, Roland Barthes, Luc Boltanski, Jacqueline Carroy, Claudine Cohen, Danièle Cohn, Mireille Delmas-Marty, Mary Douglas, Umberto Eco, Arlette Farge, Didier Fassin, Moses Finley, Clifford Geertz, Félix Guattari, Évelyne Heyer, Nicole Lapierre, Sandra Laugier, Jacques Le Goff, Serge Moscovici, Michelle Perrot, Myriam Revault d’Allonnes, Régine Robin, Tzvetan Todorov, Georges Vigarello, Joëlle Zask…
La revue Communications est publiée par le Laboratoire d’anthropologie critique interdisciplinaire (LACI), équipe de recherche du LAP, Laboratoire d’anthropologie politique (Centre national de la recherche scientifique CNRS / École des hautes études en sciences sociales EHESS). Elle est éditée et diffusée par les Éditions du Seuil. La revue est soutenue par CNRS Sciences humaines & sociales et le Centre national du livre (CNL).
Les numéros de Communications sont élaborés autour d’un thème. Ils se soucient de faire communiquer les disciplines et de dessiner des nouvelles directions de recherche.
Accès en ligne
Les numéros de la revue Communications publiés depuis 1961 sont en ligne,
- en accès ouvert sur Persée et Cairn,
- à l’exception des derniers numéros, disponibles en accès restreint (à l’article) sur Cairn (barrière mobile : 1 an).
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À paraître
« Danser en lutte »
Communications, n° 115, novembre 2024
Numéro dirigé par Marie Glon et Bianca Maurmayr
« Si je ne peux pas danser, ce n’est pas ma révolution. »
Cette phrase attribuée à l’activiste Emma Goldman résonne avec nombre de mobilisations sociales des dernières années, marquées par des danses et des gestes expressifs.
À travers plusieurs études de cas et à partir d’approches disciplinaires multiples, ce numéro explore la façon dont ce phénomène rejoue les répertoires de la revendication sociale et interroge le rapport du corps à la politique, la vulnérabilité, la non-violence, ou aux forces de l’ordre. D’où viennent les gestes qui composent les danses, que disent-ils et que font-ils ?
À quels risques, aussi, leur polysémie ou leur ambiguïté exposent-elles ? On découvre que tout en étant une « technique de soi » émancipatrice, le fait de danser en lutte ouvre souvent de nouveaux soulèvements, de nouvelles questions, parfois de nouvelles fractures.
→ Bientôt en librairie, et en ligne sur Cairn
Vient de paraître
« Liberté pour les sciences sociales »
Communications, n° 114, mai 2024
Numéro dirigé par Nicole Lapierre, Évelyne Ribert
et Philippe Roussin
Les sciences humaines et sociales font, depuis une quinzaine d’années, l’objet de contestations, de querelles, voire d’attaques politiques dans les régimes autoritaires, les démocraties « antilibérales », comme dans les démocraties libérales. Ces critiques s’inscrivent dans le contexte de réformes visant à intégrer les universités dans un marché mondial du savoir unifié et compétitif.
Ce numéro de Communications fait le point sur les menaces qui pèsent sur les SHS en Europe, en Afrique, en Asie et aux États-Unis. Il s’intéresse également à l’épistémologie des SHS. Enfin, il propose diverses réflexions et actions en faveur de la liberté académique et de l’autonomie institutionnelle.
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Précédent numéro
« Le mythe de la science »
Communications, n° 113, novembre 2023
Numéro dirigé par Antonella Romano
Les relations que les sociétés entretiennent avec la science s’inscrivent dans un ensemble de temporalités larges. Dans les espaces occidentaux, elles structurent leur histoire et ont pris un tour singulier à partir de la « révolution scientifique » à l’époque moderne.
Ce volume propose de discuter l’histoire des savoirs avec pour objectif d’interroger les multiples sens du terme « science », mobilisé si abondamment dans l’espace public et académique.
Les expressions des relations que nos sociétés entretiennent avec la science déterminent autant les réponses que les enjeux des choix économiques : quels sont les modèles de (dé)croissances associés à des choix technoscientifiques multiples ? Quel poids accorder à l’expertise scientifique dans le débat politique ? Quel rapport au travail ou à la consommation porte telle innovation scientifique ? Autant de questions que ce numéro aborde, avec un constat largement partagé : la non-neutralité de la science et le caractère constitutif de son rapport au politique.
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En accès ouvert complet
« Le quotidien »
Communications, n° 112, mai 2023
Numéro dirigé par Véronique Nahoum-Grappe, Martyne Perrot
et Thierry Pillon
Le quotidien renvoie à une double temporalité : celle du présent ordinaire, perçu comme prosaïque, dénué d’intérêt, de grandeur. Mais aussi, celle de la répétition indéfinie des jours, des tâches dites « quotidiennes ». Le quotidien est donc un défi pour la description. Comment rendre compte à la fois de la continuité et de la répétition, du banal et de l’exceptionnel ? Si la littérature semble mieux armée pour s’en saisir, le quotidien n’a pourtant jamais cessé d’interroger les sciences sociales.
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Le comité de rédaction de la revue Communications se joint au mouvement de protestation sociale contre la réforme des retraites et contre le projet de loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR). Attaché aux valeurs de solidarité, de justice sociale et de partage des connaissances, il s’oppose aux progressives destructions du service public et marchandisation des savoirs. Défendant une recherche indépendante, fondamentale et de qualité, il rejette la fragmentation et la précarisation que le projet de LPPR induit pour les chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, post-doctorants et personnels d’appui à la recherche (ITA et BIATSS). Il rappelle le rôle essentiel de postes statutaires, tant de chercheurs que d’ITA et BIATSS, pour une recherche ouverte et de qualité, ainsi que de financements pérennes, absolument indispensables à l’édition d’une revue de sciences sociales. Il dénonce la volonté d’assujettissement de l’élaboration des savoirs et de leur transmission à des logiques instrumentales, voire industrielles et l’imposition de logiques managériales, fondées sur la compétition, sans prise en compte des modes de fonctionnement spécifiques de la recherche fondamentale. Il s’insurge contre la précarisation des jeunes chercheurs et des personnels d’appui à la recherche et le sacrifice d’une génération qui, malgré l’originalité et la qualité de son travail, est durablement voire perpétuellement condamnée à l’incertitude des lendemains en raison de la réduction drastique du nombre de postes.
ISSN
— Communications (Paris. 1962), ISSN 0588-8018 (imprimée)
— Communications (Paris), ISSN 2102-5924 (en ligne)