Le mythe de la science
Les relations que les sociétés entretiennent avec la science s’inscrivent dans un ensemble de temporalités larges. Dans les espaces occidentaux, elles structurent leur histoire et ont pris un tour singulier à partir de la « révolution scientifique » à l’époque moderne.
Ce volume propose de discuter l’histoire des savoirs avec pour objectif d’interroger les multiples sens du terme « science », mobilisé si abondamment dans l’espace public et académique.
Les expressions des relations que nos sociétés entretiennent avec la science déterminent autant les réponses que les enjeux des choix économiques : quels sont les modèles de (dé)croissances associés à des choix technoscientifiques multiples ? Quel poids accorder à l’expertise scientifique dans le débat politique ? Quel rapport au travail ou à la consommation porte telle innovation scientifique ? Autant de questions que ce numéro aborde, avec un constat largement partagé : la non-neutralité de la science et le caractère constitutif de son rapport au politique.