Chercher. S’engager ?
Ce numéro de Communications s’attache à comprendre la posture du chercheur en sciences sociales à travers trois caractéristiques majeures : sa subjectivité, les formes de son engagement et son rapport au politique. On entend par le terme de « posture » la position que le chercheur occupe au regard de ses objets de recherche, de ses interlocuteurs, de son terrain, et enfin de ses pairs et des institutions qui structurent son activité. Loin d’être immuable, cette posture ne cesse d’évoluer dans un mouvement que nous qualifions de cheminement. On rentre dans le monde de la recherche avec des attaches biographiques, géographiques, des appartenances sociales et culturelles qui vont peser sur le processus qui constituera le chercheur en sujet autonome inscrit dans un contexte et une histoire. Or, la fécondité de la recherche ne tient-elle pas à la pluralité des postures et des cheminements ainsi qu’à la diversité des façons d’entrelacer la petite histoire et la grande Histoire comme l’illustrent les contributions ici rassemblées.