Gestes pérennes : des danses pour une hospitalité manifeste. Aux P’tits Dej’s solidaires, La Chapelle-Stalingrad, Paris 18e, France
Une semaine par mois, l’action de La Permanence chorégraphique Gestes pérennes : des danses pour une hospitalité manifeste s’inscrit dans un contexte de distribution alimentaire, où il est littéralement question de survie. Elle s’invente attentivement depuis le quotidien et l’expérience de l’hospitalité. Par quoi la danse peut-elle choisir d’être affectée, mais aussi que pense-t-elle affecter, qu’affecte-t-elle réellement et de quelles manières ? Pour explorer ces questions, nous nous appuyons sur le récit analytique d’intentions portées et d’expériences vécues au cours de cette pratique chorégraphique située. Ce récit entrelace trois voix internes à l’action, celles de Laetitia Angot, chorégraphe, danseuse et habitante, de Chloé Kazemzadegan, danseuse, et de Marguerite Trabut, danseuse et chercheuse, ainsi que les témoignages d’invité·es et membres de La Permanence chorégraphique, Anna-Louise Milne, Ibrahim Elkehal, dit Brahim, et Jamal Al Fadli. Ce texte vise à souligner les horizons politiques de ces danses, à leur donner une portée au-delà de leur ancrage local, ainsi qu’à orienter et à aiguiser cette action, mais aussi d’autres, en cours ou à venir. La danse peut être politique, et en lutte, parce qu’elle s’inscrit dans des formes de mobilisations sociales classiques et les reconfigure, ou encore, comme ici, parce qu’elle fait advenir d’autres régimes d’action, collectifs, participatifs et transformationnels « en direction du monde tel qu’il pourrait devenir ».
mots-clés
- chorégraphie in situ
- hospitalité
- expériences sensibles
- écologie urbaine
- politique