Danses contestataires : la force d’une pratique non violente
Les philosophies sociales et politiques contemporaines interrogent le rôle et les enjeux des nouvelles formes de résistance, sans véritablement se pencher sur les danses contestataires comme répertoire d’action politique. Cet article se propose de montrer l’intérêt d’analyser les danses qui se présentent comme des pratiques de résistance ou des contre-pouvoirs dans la perspective d’une philosophie de la non-violence inspirée de Judith Butler. Mon hypothèse est que la constellation des danses contestataires étudiées (danses improvisées sur les piquets de grève, chorégraphies en manifestation, performances d’artistes au sein des mobilisations, etc.) révèle les forces de la non-violence comme politique : une puissance de subversion des normes, des corps et des imaginaires, qui articulent des dimensions somatique, affective et épistémique.
mots-clés
- non-violence
- danses en lutte
- injustice épistémique
- imagination sociale
- performativité politique