La situation de l’enseignement supérieur et de la recherche en Chine depuis 2012
La Chine présente un paradoxe notable : ses universités jouissent d’excellentes notes dans les classements internationaux, alors même que beaucoup de contraintes, notamment politiques, y pèsent sur la recherche et sur l’enseignement. Si les sciences humaines et sociales sont particulièrement exposées, aucune discipline n’est véritablement à l’abri de ces pressions. Quelle est la nature de ces contraintes et comment s’exercent-elles ? Cet article analyse d’abord la structure institutionnelle du système d’enseignement supérieur chinois et son rôle assumé de socialisation politique des étudiants sous la tutelle idéologique du Parti communiste. Il aborde ensuite le contrôle du processus d’enseignement, notamment grâce au système des « informateurs étudiants ». Il conclut en montrant comment s’élabore une orthodoxie dans les concepts et la méthode à partir de l’exemple de la discipline historique.
Mots-clés
- liberté académique
- Chine
- autonomie institutionnelle
- liberté d’expression
- université
- recherche
- socialisation
- idéologie
- sciences sociales
- histoire