Durant la période de confinement du printemps 2020, Hervé Mazurel, historien, et Élizabeth Serin, psychanalyste, initiateurs du « laboratoire de psychanalyse nomade », ont recueilli 400 rêves d’hommes et de femmes, de tous âges et de différents horizons. Et ce, en leur demandant à la fois leurs associations d’idées et primes interprétations, ainsi que des données sociologiques et ethnographiques. Voulant d’abord garder trace de ce moment inédit de notre histoire, ils ont souhaité faire également de cette collection de récits oniriques le matériau privilégié d’une reprise de dialogue entre les sciences sociales et la psychanalyse. Avec pour visée première l’articulation de la psyché au social-historique. Les auteurs font ici l’inventaire des thématiques communes qui trament ces rêves sous confinement et traquent leurs métamorphoses au fil des semaines, ambitionnant de saisir jusqu’où cet événement collectif a ébranlé notre vie psychique inconsciente.