Au cours des années 1950, la couleur s’impose dans les aménagements domestiques et professionnels. Un mot, dans l’esprit du temps, résume le pouvoir conféré à la couleur : l’ambiance. Dans les espaces de travail, la notion désigne ce qui constitue l’environnement perceptif des salariés. La couleur, considérée comme « fonctionnelle », apparaît alors comme un moyen de composer des ambiances facilitant le repos, le dynamisme ou le confort physique et psychologique. Une science des couleurs se développe dans des revues spécialisées et dans la presse destinée aux cadres d’entreprise. Elle vise explicitement à influencer les états psychologiques en tenant compte des caractéristiques sociales et même parfois « raciales » des individus. L’usage fonctionnel des couleurs dans les espaces de travail donne à la notion d’ambiance une orientation utilitaire, la réduisant à une opération technique.