L’oralité dialectale qui a investi récemment la production romanesque en Chine réactualise les débats sur les rapports entre création littéraire et communauté linguistique. La présente étude a pour visée de réexaminer les tensions permanentes entre le champ littéraire aspirant à l’autonomie et la normativité linguistique dictée par les impératifs politiques, idéologiques ou économiques de l’État-nation. On cherchera à montrer comment les écrivains se réapproprient actuellement la langue vernaculaire pour préserver leur subjectivité créative dans une négociation avec le système.