Petites dépouilles

Le sort des fœtus et des mort-nés
Par Philippe Charrier, Gaëlle Clavandier
Français

Résumé

Depuis une vingtaine d’années, on observe un processus de reconnaissance sociale du deuil périnatal. Si la souffrance des parents bénéficie d’un accompagnement, qu’en est-il du devenir du corps ? N’étant pas nés, ces fœtus n’accèdent pas au statut de « personne », ce qui a des conséquences notables sur la prise en charge des corps. Au-delà d’un ensemble normatif assez cohérent dû à une transformation des valeurs et des pratiques, cet article montre qu’une diversité de réponses est perceptible sur le terrain. Même si la norme solennise la sépulture, reste que ces corps ne sont pas élevés systématiquement au rang de cadavres, ce qui reviendrait à les considérer comme des corps humains morts. Le plus grand nombre est assimilé à des pièces anatomiques, suscitant des questions éthiques relatives à leurs « conditionnement, conservation, transport et élimination ».

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