L’étude du travail ne peut se passer de celle du hors-travail au travail, que l’on qualifiera à l’instar de Goffman de « coulisses », moment durant lequel il est possible de quitter le masque de travailleur modèle et de se relâcher entre pairs, hors de la vue des clients et de la hiérarchie. À partir des cas contrastés des policiers, des intérimaires du bâtiment et des journaliers qui travaillent en usine, en puisant plus ponctuellement dans l’exemple de l’hôpital, il s’agit de proposer un modèle d’analyse interactionniste de la plus ou moins grande étendue du domaine des coulisses, des conditions d’accès à cette zone et des fonctions dont ces coulisses sont investies (de l’enchantement qu’elles suscitent aux discriminations qui s’y déploient).